Comment retrouver ses ancêtres « Corses » ? Ce qui ne veut pas seulement dire « en Corse » car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l’ensemble du Bassin méditerranéen. L’objectif du livre est donc d’aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l’Arc de Triomphe à Paris.
Retrouver ses ancêtres corses
Comment retrouver ses ancêtres « Corses » ? Ce qui ne veut pas seulement dire « en Corse » car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l’ensemble du Bassin méditerranéen. « Il n’y a pas un événement en Méditerranée où il n’y ait pas un Corse de mêlé », écrivait Fernand Braudel. À Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saïgon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu’en Corse, à Marseille (« première ville corse de Méditerranée » avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l’Andalousie et Madrid.
L’objectif du livre est donc d’aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l’Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l’on accoste et d’où l’on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d’Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne.
La Corse c’est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd’hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse « fabrique » des Corses. Seuls les États-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire… C’est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d’adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l’Européen, ils ont hérité d’un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c’est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale…à l’exception d’un cas isolé, victime non des Corses mais… d’une erreur…