Les Deaf Studies apportent un nouveau regard sur les sourds, et une analyse inédite sur la surdité : celle de l’existence d’une réelle communauté, qui va bien au-delà de la simple déficience auditive.
Ce livre étudie l’émergence de la communauté pour mieux comprendre ses évolutions, sa structure interne, ses membres...
La communauté sourde de la Belle Époque (1870-1920)
Depuis une quarantaine d’années, les études sociologiques sur les minorités se multiplient. Les Deaf Studies apportent un nouveau regard sur les sourds, et surtout un angle d’analyse complètement inédit sur la question de la surdité, celle de l’existence et du développement d’une réelle communauté, qui va bien au-delà de la simple déficience auditive.
La chronologie habituellement utilisée pour ces études repose sur quatre dates pivots :
– 1759-1760, quand l’abbé de l’Épée, initiateur de l’instruction gratuite des enfants sourds, structure le paysage éducatif sourd ;
– 1834, qui marque avec Ferdinand Berthier le début du mouvement militant sourd. Cette seconde période, trop idéalisée, nommée Âge d’Or, court de 1834 à 1880 ;
– 1880, à partir de laquelle l’enseignement de la langue des signes disparaît, période sombre peu étudiée
– 1970-2005, période dite du « Réveil sourd », renouveau culturel de la communauté sourde. Or l’absence de travaux approfondis sur la Belle Époque empêche une compréhension fine des transformations. Cet ouvrage étudie donc cette période charnière entre l’émergence de la communauté et l’ère des luttes. Il permet de mieux comprendre les évolutions de cette communauté, sa structure interne, ses membres, et ce qu’elle a laissé aux générations postérieures.