Voici le premier livre qui raconte l’histoire du baccalauréat.
Histoire du baccalauréat de 1800 à nos jours
Avec une parution pour l'année scolaire 2008-2009, qui correspond à la 200e promotion de bachelier, et en prolongement du Livre d’or de l’année de mon bac, voici le premier livre qui raconte l’histoire du baccalauréat. Il n’en existait pas ! Une lacune à combler à une époque qui compte chaque année 800 000 bacheliers et pour un diplôme qui fête ses 200 ans d’existence.
C’est Napoléon qui crée cet examen le 17 mars 1808, le définissant comme le premier grade universitaire. Mais, pendant tout le XIXe siècle, l’examen n’est pas passé, loin de là, par tous les lycéens. Beaucoup s’arrêtent en cours d’études ou ne le tentent même pas, puisque, pour la plupart des enfants de la bourgeoisie, une carrière toute faite les attend dans l’entreprise familiale. Le baccalauréat n’est utile qu’à ceux qui souhaitaient accéder, à travers l’enseignement supérieur, aux professions libérales, aux grandes écoles militaires ou scientifiques ou à un professorat en Faculté. Au XIXe, l’examen se déroule devant des professeurs d’université et ne comporte que des épreuves orales : de simples conversations portant sur des auteurs grecs et latins, sur la rhétorique, l'histoire, la géographie et la philosophie.
Puis la société se transforme. « À une réussite qui devait tout ou presque au capital social (héritage, recommandation, mariage) succède une réussite qui intègre le facteur scolaire. Même la vieille aristocratie va présenter ses fils aux concours des grandes écoles. » L’évolution technique nécessite des ingénieurs à la tête des usines et l’enseignement des lycées devient plus scientifique. On va passer d’un baccalauréat unique à un baccalauréat sur deux ans et assister à une multiplication des filières et des variantes de l’examen.